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Après dix ans passés dans le secteur bancaire, le jeune Vincent Bolloré rejoint, en 1981, l’entreprise familiale. Héritier d’un groupe bicentenaire, sa famille s’est fait un nom dans le papier à cigarette (le fameux B des feuilles à rouler OCB). A son arrivée, il étend progressivement les activités du groupe, notamment dans le transport et la logistique. Ses opérations restent encore très éloignées du monde des médias.

En 2025, son nom est omniprésent. Bien qu’il ait officiellement pris sa retraite en 2022, l’industriel continue de tirer les ficelles du groupe Vivendi. Il conseille le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, l’un de ses plus fidèles collaborateurs. Et sa galaxie ne cesse de s’étendre, des chaînes de télévision aux maisons d’édition, et des stations de radio aux enseignes Relay dans les gares et aéroports.

Ce que l’on appelle parfois « l’empire Bolloré » s’impose aujourd’hui comme une force structurante du débat public, avec des prises de position culturelles et politiques marquées par des valeurs ultraconservatrices. Ses partisans y voient un contrepoids salutaire à un univers médiatique jugé homogène, quand d’autres s’inquiètent de la concentration inédite de pouvoirs économiques, médiatiques et idéologiques entre les mains d’un seul homme.

D’industriel et auteur de coups en Bourse à acteur central des médias, comment Vincent Bolloré, 11ᵉ fortune de France, s’est-il patiemment bâti une influence hors norme ?

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