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Benjamin Berger se souvient d’une époque pas si lointaine – les années 2000 – où de nombreux propriétaires d’appartements ou de chalets à la montagne étaient rétifs à louer leur bien à des vacanciers : ils voyaient surtout les désagréments associés. « Culturellement, l’idée d’avoir des inconnus qui dorment chez soi était mal acceptée, raconte ce spécialiste de l’immobilier en montagne, fondateur de l’agence Cimalpes, qui gère 1 200 biens en location saisonnière. On allait jusqu’à remplacer les matelas pour que certains acceptent de louer ! »

Les temps ont bien changé. Lui a vu un moment décisif : 2008, la crise des subprimes. Les propriétaires, dont bon nombre étaient liés à l’économie financière, ont compris qu’ils ne pouvaient pas laisser des biens immobiliers sans rendements. Surtout, Airbnb, Abritel et Booking sont arrivés, rendant flexible, facile et attractive la possibilité de louer, avec d’importants revenus à la clé – tandis que les conciergeries poussaient comme des champignons. « La culture de la résidence secondaire à la montagne a changé. Le côté investissement a pris le pas sur le côté familial et affectif », résume Louis Andrews, directeur de la plateforme de location de chalets OVO.

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7 commentaires

  1. Antoine Richard le

    Ce basculement vers l’économie de la location reflète bien la tendance générale du secteur immobilier. Espérons que la durabilité ne sera pas sacrifiée.

  2. Camille Dubois le

    Est-ce que la qualité des locations saisonnières a vraiment amélioré depuis l’arrivée des conciergeries professionnelles ?

  3. Les plateformes comme Airbnb ont révolutionné l’économie des stations de ski. Peut-être un peu trop au détriment de la stabilité des communautés locales ?

  4. Intéressant de voir comment la crise financière a transformé la gestion des résidences secondaires en montagne. Dommage que la dimension affective passe au second plan.

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