Listen to the article
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, savait que la bataille du prochain budget communautaire (2028-2034) serait des plus ardues. L’exercice l’est toujours entre les tenants de l’orthodoxie budgétaire et les partisans de plus de dépenses. Mais cette fois, il s’annonce d’autant plus difficile qu’Ursula von der Leyen a voulu remanier de fond en comble la structure de la loi de finance européenne et que nombre d’acteurs, à commencer par les régions et les agriculteurs, redoutent d’être perdants dans l’affaire.
Jeudi 30 octobre, l’attaque est venue du Parlement européen, qui devra valider le texte à la majorité, et plus précisément des présidents des trois groupes politiques qui constituent la majorité centriste sur laquelle Ursula von der Leyen peut s’appuyer au sein de l’hémicycle – Manfred Weber, pour le parti populaire européen (PPE), Iratxe Garcia Perez pour les sociaux-démocrates (S&D) et Valérie Hayer pour les libéraux de Renew – ainsi que de leur homologue des Verts, Bas Eickhout. « Le Parlement ne peut accepter la proposition actuelle comme base de négociations », écrivent-ils dans un courrier adressé ce jour à la présidente de la Commission.
Il vous reste 74.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.









18 commentaires
Ce budget de l’UE pour 2028-2034 semble être un vrai casse-tête politique. À voir comment la Commission va gérer les pressions des différents groupes.
Les agriculteurs et les régions ont des raisons de s’inquiéter, c’est sûr.
Le Parlement européen a raison de demander des ajustements. Une proposition aussi radicale mérite un débat approfondi.
Cela évitera des déséquilibres majeurs entre les États membres.
Ursula von der Leyen voulait marquer son mandat, mais cette réforme pourrait se retourner contre elle.
Les réformes trop hâtives ont souvent ce problème.
La Commission européenne va devoir revenir à la table des négociations avec une proposition plus équitable.
Et surtout plus transparente.
Les négociations promises seront probablement longues et tendues. Tous les acteurs veulent défendre leurs priorités.
L Europe unie, encore un défi à relever.
Les régions craignent d être les grandes perdantes, et on les comprend. Leur voix doit être entendue.
Oui, le risque de laisser des territoires de côté est réel.
Pourquoi une telle résistance à la réforme ? Parce que cette fois, ce sont les privilèges de certains qui sont menacés.
Exactement, les intérêts particuliers pèsent lourd dans ces discussions.
Un budget communautaire sans consensus, c’est l’immobilisme assuré. L’UE a besoin de trouver un équilibre.
D’autant que les défis économiques sont nombreux.
Remanier la structure financière de l’UE est une tâche ambitieuse. Mais avec les divisions actuelles, le compromis risque d’être difficile à trouver.
Surtout si chaque groupe défend ses propres intérêts avant tout.