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Un débat budgétaire au Sénat n’en serait pas vraiment un s’il n’y est pas question de fonction publique et d’économies sur celle-ci. Dans le cadre de l’examen du budget 2026, samedi 6 décembre, les sénateurs ont adopté des amendements de la majorité de droite et du centre visant à réduire la masse salariale de l’Etat. Des initiatives critiquées par la gauche, qui pourraient être annulées par les députés lors du retour du texte à l’Assemblée nationale, qui aura le dernier mot. Cela « relève davantage du couperet que de la stratégie », a dénoncé l’écologiste Thomas Dossus en pointant des « mesures punitives qui traduisent une défiance vis-à-vis de la fonction publique ».
Ressuscité, en particulier, le principe du non-remplacement d’un fonctionnaire de l’Etat sur deux partant à la retraite, une règle mise en place sous l’ère Sarkozy. « Les dépenses de personnel de l’Etat ont augmenté de 6,7 % en 2024 », a regretté le sénateur LR Claude Nougein qui est donc parvenu à faire adopter un amendement en ce sens. Cette mesure se traduirait par la réduction de 23 000 postes chaque année au sein de la fonction publique d’Etat, pour une économie de 350 millions d’euros dès 2026. Le mécanisme voté exempte toutefois les ministères régaliens (armées, intérieur et justice).
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11 commentaires
Les économies sur la fonction publique sont souvent présentées comme une solution rapide, mais les conséquences à long terme font débat.
L’idée est de réduire les dépenses, mais à quel prix pour la qualité des services publics ?
Cette mesure pourrait avoir un impact sur les services publics, surtout dans les secteurs déjà sous-déployés.
Effectivement, la réduction des postes pourrait se faire sentir dans des domaines comme l’éducation ou la santé.
Les fonctionnaires ont l’habitude de ces débats, mais les couteaux restent les mêmes.
On parle de stratégie budgétaire, mais pour beaucoup, c’est surtout une manière de limiter les droits des fonctionnaires.
Les arguments économiques masquent souvent des positions politiques plus ou moins avouées.
Le retour du non-remplacement des fonctionnaires signé des mesures discrètes mais potentiellement lourdes pour les agents.
La majorité sénatoriale semble déterminée, mais le vote final à l’Assemblée Nationale pourrait tout changer.
C’est souvent la navette parlementaire qui décide de l’avenir de ces mesures.
350 millions d’euros d’économies, mais à quel coût social ? La question reste entière.