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LETTRE DE TOKYO
Les réactions à la crise entre Pékin et Tokyo, provoquée par la déclaration, le 7 novembre, de la première ministre, Sanae Takaichi, sur la possibilité d’une intervention militaire du Japon en cas d’attaque de Taïwan par la Chine, sont révélatrices de la droitisation d’une partie des jeunes générations.
Selon un récent sondage du quotidien Yomiuri, 64 % des personnes interrogées âgées de 18 à 39 ans approuvent la prise de position de Mme Takaichi. D’une manière générale, son « franc-parler » et son nationalisme assumé sont bien accueillis par la majorité des Japonais agacés par les atermoiements et les scandales de la classe politique. Un mécontentement qui alimente une vague de messages rageurs sur les réseaux sociaux.
Le Japon est confronté à une double crise : politique et sociale. Le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir depuis 1955, excepté une traversée du désert (2009-2012), est affaibli : il a perdu la majorité absolue au Sénat en juillet après avoir connu la même déconvenue à la Chambre basse en 2024. A la suite de sa défaite aux élections sénatoriales, il a cherché un second souffle par un basculement à droite en portant à sa présidence une de figures de celle-ci, Mme Takaichi, devenue première ministre grâce au ralliement de centristes.
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6 commentaires
La droite japonaise semble vraiment gagner en influence, surtout parmi les jeunes. Ça rappelle des tendances observées ailleurs dans le monde.
Intéressant de voir comment la désinformation se propage sous couvert de nationalisme. Espérons que les citoyens gardent un esprit critique.
Le Japon face à une crise politique et sociale ? Le nationalisme est-il vraiment une solution aux problèmes internes ?
Les réseaux sociaux amplifient clairement les tensions. Un bon rappel de la nécessité d’une éducation aux médias.
La situation politique au Japon devient de plus en plus tendue. On dirait que le PLD tente de se maintenir en radicalisant ses discours.
La droitisation du Japon n’est pas une surprise, mais la vitesse à laquelle ça progresse est préoccupante. Comment les autres pays réagissent-ils ?