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Alors que la conférence internationale sur le climat (COP30) se tient à Belem (Brésil) jusqu’au 21 novembre dans un contexte géopolitique tendu, la science du climat doit, elle aussi, composer avec les divergences stratégiques des Etats. Fin octobre, les Etats membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui étaient réunis à Lima (Pérou), n’ont pas réussi à s’accorder sur les dates de publication du prochain rapport d’évaluation. Un point de procédure d’apparence banal, qui masque en réalité d’importants enjeux. C’est la quatrième réunion en deux ans qui voit les discussions enlisées autour du calendrier du rapport phare de l’institution onusienne, l’état le plus complet de la science climatique. Une impasse qui souligne les tentatives politiques croissantes pour influencer l’expertise scientifique.
Les débats, du 27 au 30 octobre, ont été marqués par des « délibérations tendues » où des questions qui relevaient autrefois de la formalité sont devenues « profondément controversées », raconte le Earth Negotiations Bulletin, seul média autorisé à suivre les délibérations à huis clos. « Ce débat sur le calendrier est sans précédent dans l’histoire du GIEC », souligne la publication.
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10 commentaires
Il est étonnant de constater que la publication d’un rapport scientifique puisse prendre deux ans à cause de désaccords politiques.
La COP30 approche, et les Etats bloquent déjà la publication des rapports clés. Est-ce un signe de mauvaise foi ou desimple méfiance ?
Intéressant de voir comment les questions de calendrier deviennent soudainement politiques. Cela montre à quel point la science climatique est instrumentalisée.
Cette situation révèle une vérité malheureuse : la science est désormais prise en otage par les intérêts nationaux.
Ce n’est pas la première fois que des tensions apparaissent autour des rapports du GIEC. Est-ce que cela remet en cause leur crédibilité ?
Les réunions à huis clos cachent souvent des conflits d’intérêts. Qui a vraiment le pouvoir de décider des dates de publication ?
Les retards dans la publication des rapports du GIEC sont-ils liés à des pressions politiques ou à des divergences scientifiques ?
La lenteur administrative du GIEC est-elle vraiment un obstacle ou une stratégie pour certains pays ?
Si même le calendrier des rapports devient un sujet de controverse, sur quoi peut-on encore s’entendre en matière climatique ?
Les délais reportés dans les publications climatiques montrent que les enjeux dépassent largement la science, hélas.