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Le spot de campagne de José Antonio Kast est sans équivoque. Il montre Milenka, la mère d’un camionneur assassiné en 2022 dans le nord du Chili, pleurer la mort de son fils. « Byron Castillo a été assassiné par un groupe d’immigrants illégaux qui ont violé nos frontières et nos lois », explique le candidat du Parti républicain (extrême droite) à l’élection présidentielle au Chili, dans ce qui semble être un meeting où il est accompagné par la femme qui se dit décidée à voter pour lui.
La mort de Byron Castillo avait provoqué dans le pays une grève de camionneurs et des coupures de routes pour réclamer plus de sécurité et un contrôle migratoire plus strict. Depuis lors, l’immigration est devenue, avec l’insécurité et l’économie, un des principaux sujets de la campagne pour les élections présidentielle et législatives du dimanche 16 novembre, qui a pris fin jeudi.
Les étrangers représentent 8,8 % de la population du Chili, soit 1,6 million de personnes, selon les chiffres de 2024, le double d’il y a sept ans, avec l’arrivée en masse de Vénézuéliens. Fuyant la crise politique et économique dans leur pays, ils ont alors été encouragés à s’installer au Chili par le président de droite Sebastian Piñera (2018-2022), qui y voyait un moyen de dénoncer le régime de Nicolas Maduro. Les Vénézuéliens représentent désormais 42,6 % des étrangers au Chili.
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14 commentaires
L’immigration vénézuélienne est un sujet complexe, mais le lien avec la criminalité doit être traité avec prudence. Il ne faut pas généraliser.
Pourtant, la sécurité reste une préoccupation majeure, surtout dans des régions déjà fragiles.
Exactement, il faut des solutions durables pour intégrer ces immigrés plutôt que les stigmatiser.
Les chiffres sont impressionnants : 1,6 million d’étrangers, le double en sept ans. Comment le Chili peut-il absorber une telle croissance ?
C’est un défi énorme, surtout pour les services publics et l’emploi local.
Les grèves de camionneurs montrent que l’insécurité est un problème réel. Comment le résoudre sans stigmatiser ?
Des contrôles plus stricts, oui, mais avec une intégration progressive.
La campagne présidentielle devient de plus en plus polarisée. LImmigration devient un outil politique.
Malheureusement, c’est souvent le cas dans les moments de tensions économiques.
Les prochaines élections vont être déterminantes pour le Chili. L’immigration est un enjeu central.
En tant que voisin du Venezuela, le Chili a une responsabilité, mais doit aussi protéger ses citoyens.
C’est un équilibre délicat à trouver entre humanité et sécurité.
On a oublié de mentionner les contributions économiques positives des Vénézuéliens au Chili.
C’est vrai, ils apportent aussi des compétences et une dynamique nouvelle.