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Une large déclaration de soutien politique, mais des engagements financiers encore limités. Au premier jour du sommet de haut niveau organisé dans la ville brésilienne de Belem, en amont de la 30e conférence mondiale pour le climat (COP30), le président Luiz Inacio Lula da Silva a officiellement lancé le Tropical Forest Forever Facility (TFFF), un nouvel instrument financier destiné à protéger les forêts tropicales. Une cinquantaine de pays ont dit appuyer cette initiative, mais seuls quelques-uns ont, à ce stade, annoncé des contributions fermes.
Le TFFF « sera l’un des principaux résultats concrets » de la COP30, a assuré le président brésilien, qui avait plus tôt qualifié l’Amazonie de « plus grand symbole de la cause environnementale ». De nombreuses organisations de protection de la nature ont salué le lancement de cet instrument, parfois qualifié de « révolutionnaire ».
L’aspect innovant du TFFF est double : il vise à donner de la valeur à la forêt intacte, en versant chaque année une rémunération aux pays qui choisissent de préserver ces écosystèmes plutôt que de les exploiter, et il s’appuie sur un mécanisme de financement mêlant argent public et privé investi sur les marchés financiers. « Il s’agit d’une proposition audacieuse : un fonds conçu par le Sud global pour le Sud global, souligne Mariana Oliveira, du World Resources Institute Brésil. Il offre des paiements prévisibles et basés sur la performance [de la protection forestière] aux pays qui préservent leurs forêts, s’éloignant ainsi de la dépendance à la philanthropie. »
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9 commentaires
Une initiative intéressante, mais combien de pays vont vraiment s’engager financièrement ?
Difficile à dire pour l’instant, mais un début de mobilisation est ailleurs qu’ailleurs.
L’Amazonie mérite une protection accrue, espérons que cela se concrétise.
Une idée révolutionnaire, mais il faudra vérifier si les montants proposés sont suffisants pour dissuader la déforestation.
C’est un premier pas, mais où trouvera-t-on les milliards nécessaires pour des résultats tangibles ?
L’Amazonie mérite mieux qu’un fonds aux promesses floues. Que ferons-nous face aux pressions économiques locales ?
Le Brésil envoie un signal fort, mais ce fonds sera-t-il suffisant pour inverser la tendance des dernières années ?
Finalement, ce fonds pourrait-il vraiment compenser la valeur économique de l’exploitation minière ou agroforestière ?
La combinaison de fonds publics et privés est une bonne approache, mais les détails quant au suivi manquent.