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Soudain, tout le monde se tait sur le parking Vilaine situé au cœur de Rennes. Mercredi 12 novembre, ouvriers, élus, badauds lèvent la tête pour observer une tranche de béton armé d’une dizaine de mètres de longueur en lévitation. De sa cabine surplombant les quais de la capitale bretonne, le grutier manœuvre ce mastodonte de 5 tonnes pour l’affaler dans une barge amarrée en contrebas sur la Vilaine, le fleuve qui serpente à travers la ville. Construit au-dessus dans les années 1960, le parking, long de 270 mètres, vit ses derniers jours.

« Ce chantier de démolition hors norme doit permettre à Rennes de sortir du tout-voiture d’antan et de reconquérir son fleuve. Cette déminéralisation de la ville est dictée par l’urgence climatique qui s’impose à nous », martèle Nathalie Appéré, maire (Parti socialiste) de Rennes et présidente de l’agglomération.

Estimés à 29 millions d’euros, les travaux devraient métamorphoser ce pan du centre-ville en un îlot de fraîcheur d’ici à 2028. Après le dépeçage du parking, les quais seront réaménagés avec l’installation de pontons, tandis qu’un peu plus loin, la vieillotte place de la République et ses abords seront végétalisés avec la plantation de 200 arbres. L’équivalent d’un terrain de football de verdure devrait couvrir le macadam.

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10 commentaires

  1. Ce projet à Rennes me fait voir l’urbanisme sous un angle positif. Réimplanter la Vilaine dans l’écosystème urbain change clairement la donne.

  2. La Ville semble vraiment déterminée à rendre la nature audible en cœur urbain. Cette dynamique est-elle partagée par les habitants ?

  3. Antoine Q. Durand le

    Intéressant de voir comment une ville comme Rennes repense son rapport à l’eau. Est-ce que d’autres villes bretonnes envisagent des initiatives similaires ?

  4. Sophie Z. Durand le

    29 millions d’euros, c’est un budget colossal pour un projet aussi vert. J’espère que l’impact écologique sera aussi significatif que le coût.

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