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Un cortège calme, presque morose, a arpenté les rues de Béziers, comme un cri sourd d’alarme. A l’appel du Syndicat des vignerons de l’Aude, de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes Agriculteurs, 4 000 personnes, selon la préfecture de l’Hérault – plus de 7 000, d’après les organisateurs – ont défilé dans la cité biterroise.
« Les vignerons sont à bout et, surtout, on est de moins en moins nombreux à travailler », explique Frédéric Rouanet, ancien président du syndicat audois, fort de 4 000 adhérents. En effet, la filière subit les affres de plusieurs crises conjuguées : la baisse générale de la consommation de vin, les aléas climatiques (marqués par des sécheresses à répétition), la concurrence étrangère et une « avalanche de normes et de taxes qui vont nous tuer », affirme Jérôme Despey, vice-président national de la FNSEA.
En conséquence, de nombreuses exploitations ferment ou ne sont pas transmises aux enfants comme jadis, et des centaines de viticulteurs souhaitent arracher, en partie ou totalement, leurs vignes. Rien que pour la région Occitanie, 5 000 hectares ont déjà été détruits, avec une prime à l’hectare arraché de 4 000 euros.
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7 commentaires
Inquiétant de voir autant de vignobles disparaître. Cela reflète une crise bien plus profonde dans l’agriculture française.
Oui, et les jeunes ne veulent plus prendre la relève face à ces difficultés.
La situation des vignerons en Occitanie est réellement alarmante. Entre la concurrence internationale et les normes de plus en plus strictes, il devient difficile de perpétuer cette tradition viticole historique.
C’est vrai, les aides à l’arrachage ne résolvent pas le problème de fond.
Pourtant, la viticulture française a toujours su se renouveler. Espérons qu’une solution viable émerge bientôt.
J’espère que les autorités vont enfin agir pour soutenir une filière essentielle comme celle du vin.
Entre les sécheresses récurrentes et la baisse de consommation, il faudrait des mesures concrètes.