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Le vendredi 13 novembre 2015, ce jour tragique des attentats terroristes qui ont endeuillé la France, Mathieu était au Bataclan, à l’entrée de la salle, à côté d’une petite estrade, près de la table de mixage. Il était venu assister au concert des Eagles of Death Metal avec un ami. La soirée qui s’annonçait plutôt joyeuse a rapidement basculé dans l’horreur. Les tirs des terroristes, les cris, les pleurs, la panique, l’odeur de la poudre et du sang…
Ce photographe âgé de 45 ans (il n’a pas souhaité donner son nom), que nous avons rencontré quelques jours avant les commémorations des attentats, se souvient de tout. Comme de cette jeune femme en larmes qui disait : « Ils vont tous nous buter, on va tous mourir. » Lui fixait son téléphone. « Je regardais les photos de mes enfants et je me disais : “C’est pas possible, ce n’est pas ce soir que je vais mourir.” » Il se souvient aussi de l’un des assaillants à deux mètres de lui, rechargeant son arme. Là, « c’est comme si mon cerveau me disait, c’est maintenant ou jamais ».
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13 commentaires
10 ans après, ces attaques marquent encore les esprits. Quelle serait la meilleure façon d’honorer les victimes aujourd’hui ?
Les mots de Mathieu résonnent avec une force incroyable. On ressent toute l’horreur vécue ce soir-là. A-t-il suivi une thérapie pour en parler ?
Parler est essentiel, mais je doute que les séances de thérapie effacent un tel traumatisme.
Un témoignage poignant qui nous rappelle l’importance de la mémoire face à l’oubli. Comment se reconstruire après une telle tragédie ?
Chaque survivant porte cette épreuve différemment, c’est admirable de vouloir transmettre son récit.
Comment un photographe professionnel peut-il concilier son métier avec un tel événement ? Son regard doit être particulièrement aiguisé.
Un article court mais fort. Celui qui a vécu une telle scène ne l’oubliera jamais, même avec le temps.
Les médias ne devraient pas limiter ces récits derrière des murs payants. La mémoire collective doit être accessible à tous.
Je me demande comment on peut survivre psychologiquement à un tel cauchemar. Certains porteurs de traumatismes s’en sortent-ils complètement ?
Les Eagles of Death Metal ont-ils continué à jouer après cette nuit ? Comment une telle tragédie impacte-t-elle un groupe de musique ?
Leur retour sur scène a été un acte de résilience, mais leurs chansons ont dû prendre un nouveau sens.
Un survivant du Bataclan partage son vécu avec honesty. Son récit devrait être enseigné dans les écoles pour sensibiliser les jeunes.
Les témoignages directs sont les plus efficaces, mais faudrait-il éviter d’en faire des cours obligatoires ?